... m'a transporté si tard, épuisé d'un journée trop longue, heureux d'un travail fait et bien, un peu moins secoué par un épisode de bureau qui fondera avec le temps. M'a bercé si tard par un train confortable, iPod et Delerm qui fait dire à Trintignant une femme qui vous écrit sur un télégramme "je vous aime" ... M'a glissé le souvenir de Sonja , elle disait doucement droit de ses yeux bleus foncés je t'aime je suis amoureux de toi je sais que c'est pas possible au milieu d'un sourire sans nuance et ma pensée rapide moi aussi je t'aime mais je suis un petit con on est trop différent je vais pas assumer j'ai envie de te serrer si fort ... je suis heureux de ne plus les avoir ces vingt ans. J'ai ainsi abandonné ma seule déclaration d'amour yeux dans les yeux ... Elle a dû m'aimer comme bien peu, elle était mon amie. Le train m'abandonne à la ville, la neige me réchauffe, j'y goûte bouche ouverte aux flocons qui s'exécutent sur le pavé, je m'abandonne aux dédales de ruelles ... seule la fatigue me pousse à rentrer ...
