04 janvier, 2007

Siméon-Maurice

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oo 014



(extraits du jour)

-Ca va comment ton nouveau boulot ?
Rita surgissait du couloir à droite du comptoir. Celui qui vient des toilettes.
-C’est curieux de devoir écrire ce qu’on croit savoir ou imaginer d’un objet... t’as pas l’habitude... J’ai l’impression que j’ai écrit comme un moineau picore. Trop léger. Ca déplace que du vent ce que j’ai écrit...
-T’es pas content donc
-Non, pas trop...
-C’est joli pourtant un moineau qui picore...
Elle s’était approchée de moi. Très près comme elle le fait quand nous sommes seuls dans le bistrot. Sur le coup de dix heures, le matin, quand elle vient d’ouvrir, de relever le volet taggé, elle sent le frais. Une forte senteur d’eau de Cologne mélangée à celle de ce savon à base de bactéries lactiques qu’elle utilise pour désodoriser les urinoirs.
Sur le coup de dix heures, je suis très poétique.
- Un café ?
- Non, rien... j’y retourne.
Je me disais que j’aurais bien aimé que le gars qui envoyait les photographies me fasse livrer un cliché des studios Harcourt. Je pensais à Carole Bouquet. J’ai fumé mon premier cigare à dix heures trente sept. La deuxième photo arrivait.

Intrusion : j'étais pourtant tout près de vous ...

C’était bien tôt, ce matin pour fumer votre premier cigare aux côtés de Rita !
Elle me ressemblerait presque votre Rita, même âge ou à peu près, et cette façon de filer entre les tables, mince et rapide…
Bien-sûr, vous ne m’avez pas vue ce matin, assise à deux tables de vous, je faisais mon boulot, je veillais sur vous et sur votre travail…
Vous n’étiez pas très content de vous : Maurice qui doute. Demain je ferai peut-être connaissance de Siméon …
Vous savez, ça déplace un joli vent, pourtant, ce que vous avez écrit sur le premier objet, un de ces petits souffles qui finissent par lever les grandes tempêtes…
Enfin, nous verrons bien, il faut poursuivre…